Le Pilier de l’Astrologie Occidentale

Il existe bien des chemins pour accéder à la connaissance de l’Astrologie Occidentale. Deux de ces chemins me paraissent plus praticables et plus éclairés que les autres, à savoir la Méthode Globale de Claire Santagostini, et l’Astrologie des Motivations de Josée Lugol.

Claire Santagostini - Santa pour ses amis, était Directrice Honoraire de Collège, et chargée de l’enseignement destiné à des élèves à besoins éducatifs spécifiques. Qu’a-t-elle apporté exactement à l’astrologie ?

Avant Claire Santagostini, la plupart des astrologues s’efforçait d’interpréter les planètes dans les signes, les planètes dans les Maisons et les aspects entre planètes. C’est ce que l’on appelait « les groupes par deux »
Pratiquement tous les manuels sont construits sur la signification d’un astre dans un signe et dans une maison : Quelle incidence peut avoir Jupiter dans la vie d’une personne s’il occupe le signe du Bélier au moment de ta naissance, par exemple ? Même question si Jupiter est en Taureau ou bien en Gémeaux etc.
Idem pour les 12 Maisons Astrologiques, le problème étant que « les groupes par deux » délivrent des significations éparses, décousues, sans synthèse, quelques fois vraies, souvent fausses, et qu’il faut beaucoup de talent pour les utiliser à bon escient.
Jupiter situé en Maison II de l’argent, par exemple, signifie, d’après les groupes par deux, que la personne est très riche ou bien appelée à le devenir ! Dans le thème astral de Donald Trump, Jupiter est placé en Maison II et ça tombe bien puisque Donald Trump est multi milliardaire !
Par ailleurs je suis né, moi-même, à l’instant où Jupiter en Sagittaire est en conjonction de la pointe de ma Maison II… Et bien je fais partie de la classe moyenne et je n’ai rien d’un milliardaire !

Dans son livre phare Horoscopie Cartésienne, Claire Santagostini a brillamment démontré que les groupes par deux avaient leurs limites, et même des limites étriquées : Si vous voulez bien regarder les cartes du ciel A et B ci-après, vous constaterez que les trois mêmes astres occupent la même maison, la VIII (huit en chiffres romains) dans le même signe, le Bélier ! Il y a Uranus dont le symbole graphique ressemble à un H nanti du chiffre 1, Pluton, une espèce de V sur un trait horizontal qui surplombe un petit globe escorté du chiffre 2, Saturne enfin, relié par un trait rouge au chiffre 3.
Ces trois astres sont presqu’aux mêmes degrés dans les deux cartes du ciel. Demandez à quiconque connaît un tant soit peu l’astrologie, ce que signifie la maison VIII, il répondra que la maison VIII gouverne plusieurs sortes de choses et, notamment, la mort. Donc, logiquement, ces deux personnes doivent connaître la même fin de vie et « partir » à peu près dans les mêmes conditions, étant donné qu’elles ont les mêmes astres en même secteur de décès.
Les auteurs qui traitent les groupes par deux font mention d’un décès dans des conditions difficiles et douloureuses, voire d’une mort prématurée, quand Saturne, Uranus et Pluton occupent la Maison VIII.
Ces deux personnes sont-elles parties toutes les deux de l’autre côté de la même manière ? Avec beaucoup de souffrance ?
Justement non ! Et c’est là où Claire Santagostini veut en venir dans son Horoscopie Cartésienne ! Je cite :
« Le thème A est celui de Guy de Maupassant (né à Tourville-sur-Arques le 5 août 1850 à 8 h) qui a eu, en effet, une mort fort pénible et même dramatique, puisqu’il est mort en clinique, de paralysie générale, après de longues souffrances physiques et morales.»

Le thème B est celui du musicien Vincent d’Indy (né à Paris le 27 mars 1851 à 17h30) Or Vincent d’Indy est mort chez lui, sans souffrance, à 81 ans, à sa table de travail, en pleine euphorie de création musicale...

Pourquoi les trois mêmes astres placés dans le même signe et dans la même Maison, « fonctionnent-ils » comme prévu par les auteurs des groupes par deux dans le Destin de Maupassant, et pas du tout comme prévu dans le thème de Vincent d’Indy ?
Parce que la synthèse centrale des deux thèmes n’est pas la même !

Il faut lire « Horoscopie Cartésienne », l’oeuvre maîtresse de Claire Santagostini, (le livre est épuisé mais on le trouve d’occasion) ainsi que « L’Astrologie du Débutant », et aussi « Astrologie et Éducation » : Ses trois meilleurs livres, à mon avis, et surtout… Se former dès le départ des études, à l’Astrologie selon la Méthode Globale ! J’ai vu des étudiants qui n’avaient aucune notion d’astrologie, capables de dégager la structure d’un thème astral et de décrire le problème qu’elle révélait, ainsi que le ou les échappatoires, après avoir suivi une vingtaine de cours d’Astrologie de Synthèse seulement. Cette méthode est très pédagogique.

Claire Santagostini appliquait aussi le Globalisme aux aspects entre planètes. Elle rejetait la notion de « bons » et de « mauvais » aspects car, forte des centaines de thèmes d’enfants dont elle avait la charge, et qu’elle avait étudiés sur le triple plan de leur nature, de leurs capacités et de leur thème astral, elle savait que dans certains contextes, certains aspects dits « mauvais » pouvaient être bons et, inversement, que certains aspects dits bénéfiques pouvaient avoir des effets négatifs.
Par ailleurs elle était en désaccord avec les définitions des aspects planétaires publiées par les partisans des « groupes par deux », nous allons voir pourquoi.
Madame Helly et Madame Ganudiv sont toutes deux venues au monde sous une opposition Lune – Vénus – Neptune. Voyez le trait épais de couleur rouge qui relie le trident de Neptune, le croissant de la Lune et le rond qui, surmontant une croix, symbolise Vénus, dans les deux thèmes ci-après.
Neptune étant l’expression astrale du besoin de dépaysement, d’évasion, de désengagement, de rêve, de fugues, et l’opposition Lune - Vénus symbolisant une double féminité faisant appel à une double masculinité, cette configuration est censée correspondre à une vie sentimentale décousue et compliquée, ainsi qu’à la quasi impossibilité de jeter l’ancre sur le plan affectif, et cela aussi bien pour Madame Helly que pour Madame Ganudiv, puisqu’elles ont la même configuration dans leur thème astral.

C’est bien ce qu’a vécu Madame Helly jusqu’à ce qu’elle rencontre le grand amour, à l’âge de 64 ans, comme elle l’écrit (pages 229 à 231) dans le dernier livre en date de votre serviteur et des anciens de son école, intitulé Nos vies d’astrologues ; Gerbes d’astres (Éditions Traditionnelles).
Quant à Madame Ganudiv, elle a consulté de la part de Madame Helly - toutes deux sont amies - or il s’avère que la vie sentimentale de Madame Ganudiv n’est ni décousue, ni difficile et que, précisément, elle a jeté l’ancre sans problème et de bonne heure sur le plan affectif : Elle s’est mariée, elle n’a donné aucun coup de canif au contrat, et n’a pas du tout l’intention d’en donner, son bonhomme lui suffit.
La Méthode Globale de Claire Santagostini permet d’éviter bien des erreurs, et de comprendre, notamment, pourquoi l’une de ces deux estimables dames, est attirée par l’aventure et le changement, et pourquoi l’autre évolue tout naturellement dans une voie de sagesse. J’ai étudié en cours, avec des étudiants avancés, la synthèse de ces deux cartes du ciel qui n’a pas lieu d’être ici.
Certes, nombre de praticiens se sont formés sans passer par le Globalisme Astrologique ! Gageons, si ce sont de bons astrologues, qu’ils sont doués d’un coefficient d’intuition et d’un sens de la synthèse supérieur à la moyenne, car trouver le fil d’Ariane dans ce labyrinthe qu’est une carte du ciel, sans cette méthode, est le plus souvent malaisé.
Comme le dit G. P. Grabovoï, reprenant en cela la pensée d’un Alexis Carrel : « Tout objet peut être approché en le décomposant, élément par élément, à l’exception de l’être humain qui est toujours à considérer de façon holistique et dans sa globalité. C’est une loi universelle ».

À part votre serviteur, qui enseigne le Globalisme Astrologique ?
Il y a eu Régine Ruet ; Formée elle-même par Claire Santagostini et par André Barbault, Régine était et est toujours une excellente astrologue à qui je dois beaucoup et même plus. Malheureusement elle a cessé d’exercer en 2013 ; Je la cite, bien qu’elle n’exerce plus, car ce texte me donne l’occasion de lui rendre hommage.
Par ailleurs, plusieurs parmi mes anciens, sont en mesure de transmettre. Leurs noms, leurs articles et leurs coordonnées figurent dans "Nos vies d’astrologues ; Gerbes d’astres"

Josée Lugol
Toujours en ce qui concerne l’Astrologie Occidentale, nous nous appuyons sur l’enseignement de Josée Lugol. Tout aussi géniale dans un style extrêmement différent, elle n’avait pas son pareil pour mettre à jour les contenus de l’inconscient. Elle s’est attachée à nous faire ressentir notre thème astral. « Il vit en nous », disait-elle : « Comment ressens-tu ta conjonction Soleil Mars Pluton en Lion et en maison VIII en dissonance de la Lune ? » demande-t-elle un jour, à une étudiante qui se plaignait des effets de cette configuration. « T’es-tu demandée pourquoi tu es née avec cet aspect-là dans ton thème ? Qu’est ce qui fait appel en toi à autant de situations de rivalité, d’orgueil, de violence, de rapports de force avec l’homme ? Cette configuration, c’est toi, c’est ta nature, ta vie ! Pourquoi « l’as-tu prise ? Est-ce que tu prends conscience de tes affaires ? »
Je crois que personne ne s’est demandé, avant qu’elle n’aborde le sujet, pourquoi « nous avons pris » telle sorte de configuration astrale avant de naître, ni comment nous la ressentons et la vivons, ni ce que nous en faisons, et si Claire Santagostini a apporté la Méthode Globale, Josée a apporté le Globalisme aussi mais conçu autrement, à savoir qu’elle démontrait que :
- ce qui est à l’extérieur de nous est comme ce qui est à l’intérieur de notre être,
- que les configurations du thème sont les expressions astrales de notre psychisme, de notre karma, de notre inconscient et de notre destin tout à la fois
- et qu’au point le plus bas de notre nadir personnel, nos motivations prénatales initialisent notre destin »

D’où le terme d’« Astrologie des Profondeurs et des Motivations » (titre du livre écrit par Josée et par votre serviteur). Il s’agit des profondeurs de notre nadir personnel.
Si nous voulons un exemple, Donald Trump – encore lui, c’est un personnage très significatif et très intéressant à étudier - est né alors que la Lune est à l’opposé d’Uranus dans son thème, ce qui implique une crispation face à sa sensibilité, une brutalisation des affects et par conséquent des affects des autres ; Hors quand il prête serment en tant que Président des États-Unis, nombre d’Américaines sont dans la rue et protestent avec véhémence !
Apparemment il n’y a pas de rapport entre les manifestations de rue des femmes et le fait que le natif se défende contre ses affects, et s’insensibilise… Mais pour l’Astrologie des profondeurs, non seulement il y a un rapport, mais tout est lié : « Ce qui est à l’intérieur est comme ce qui est à l’extérieur » : Le sujet se barricadant contre son émotivité féminine, les femmes élèvent des barricades dans la rue – c’est une image et une façon de parler - au moment de son intronisation. «Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas pour accomplir le miracle d’une seule chose » est-il gravé sur la Table d’Émeraude. Autrement dit « Ce qui est en bas », sur la terre, le resserrement de D. Trump face à ses affects, est comme ce qui est en haut, c'est-à-dire comme l’opposition Uranus Lune dans le ciel. Josée avait le langage des initiés : «Observe le ciel de ta naissance et tu verras qui tu es ! ».
Au nom de quelle motivation neutraliserait-il ses affects ? Sans doute pour régner sans partage ! Pour être le seul à décider : L’Ascendant est en conjonction de Mars en Lion, la quarte de Feu et la quarte d’été sont pleines de planètes, Uranus culmine en conjonction du Soleil ! Être affectif, d’une part, et imposer sa volonté à tous et à toutes, d’autre part, est incompatible, alors, pour accomplir sa volonté, il stérilise ses affects ! Pour lui, la sensibilité de l’autre n’existe pas : Il la gomme aussi !
Imaginons que Josée soit encore de ce monde et que Donald Trump veuille la consulter pour se connaître, pour se comprendre, et pour comprendre pourquoi ces femmes s’opposent à lui avec tant de force - l’on a le droit de rêver et d’imaginer n’est-ce pas ? - Que lui dirait-elle ?
Elle lui détaillerait probablement ce qui précède et, telle que je la connais, elle finirait par lui dire : «Des milliers de femmes qui défilent et protestent, cela ne vous suffit pas pour comprendre que vous rejetez vos affects ? Que vous faut-il de plus comme révélateur, Monsieur Trump ? »

L’astrologie vue comme ça : C’est du lourd !